Mieux comprendre les émotions

Qu’est-ce que l’émotion ?

Émotion vient du latin « se mouvoir », en anglais, e-motion littéralement « energy in motion » soit « l’énergie en mouvement ». Et n’est-ce pas l’amour, la passion, la peur ou la colère qui nous font bouger ?

Chaque pensée, comportement, intérêt, désir ou croyance, est motivée par une émotion, qui elle-même émerge d’un besoin. Les émotions représentent le germe qui pousse et sort de la graine, dans un mouvement de l’intérieur de la terre vers la surface, de l’obscurité vers la lumière.

Les émotions naissent de la confrontation entre nos besoins vitaux et les stimulations externes (interactions avec d’autres personnes, influences de l’environnement : contact, bruit, odeur, goût, température, lumière, couleur, formes, énergies, etc.) ou internes (faim, inconfort, maladie, douleur, etc.).

Sensations physiques

Elles sont d’abord des sensations physiques qui circulent dans le corps sous forme d’ondes énergétiques. Ces ondes sont reçues par le cerveau, qui les traite, les reconnaît, leur donne un sens et leur permet de s’exprimer – ou non – sous forme d’émotions.

Le cerveau

Les émotions sont stockées, traitées et gérées dans le système limbique, qui est un ensemble de structures cérébrales (en forme de cornes de bélier) situées au centre du cerveau, sous le néocortex. Le système limbique est constitué du thalamus, de l’hippocampe, de l’amygdale, de la formation réticulée, du fornix, du septum, de l’hypothalamus et de l’hypophyse. Ces structures sont liées les unes aux autres et s’influencent mutuellement.


Le système limbique a la capacité de condenser l’énergie de l’émotion (qui peut se mesurer sous forme de charge électrique) jusqu’à une certaine limite, passée laquelle il envoie le surplus d’énergie dans certaines régions du corps.

D’où, peut-être, l’origine des expressions « chauffer du ciboulot », « avoir la tête qui fume », « être sous tension » ou « péter les plombs », qui traduisent cette accumulation d’émotions qui finit par surcharger le système limbique.

Ainsi, le système limbique peut stocker la charge énergétique des émotions (comme l’estomac peut recevoir une certaine quantité d’aliments), et ce processus inconscient a une influence sur la formation des pensées et sur les comportements de la personne. Il peut aussi décharger l’excédent dans le corps ce qui se traduit par l’apparition de symptômes.

Lorsque l’émotion est consciente, l’énergie quitte le système limbique pour aller dans le néocortex.

Le langage des émotions

Les émotions sont essentielles : elles sont indispensables à la survie et font partie intégrante de notre constitution.

Elles donnent des signaux perceptibles dans le corps qu’un besoin est satisfait ou non. Nous n’avons pas besoin de parler pour exprimer quelque chose. Nos attitudes, nos gestes, nos mimiques s’en chargent pour nous.

Le langage non verbal est le langage de l’émotion

En tant qu’émetteur, il faut savoir que ce langage non verbal est toujours ressenti par l’autre, et donc interprété. Il est essentiel dans l’impression que nous laissons à notre interlocuteur.

En tant que récepteur, il est bon de savoir que ce langage non verbal impact l’individu à son insu s’il n’en prend pas conscience. Pour en prendre conscience, il faut pouvoir identifier ce que nous ressentons, voire mieux le verbaliser.

Nous n’avons pas besoin de parler pour exprimer quelque chose.

Nos attitudes, nos gestes, nos mimiques s’en chargent pour nous.

Votre interlocuteur s’exprime et vous levez les yeux au ciel ou vous bâillez. Inutile de vous dire qu’il va interpréter vos mimiques :

« S’il lève les yeux au ciel, c’est que je dois être en train de dire une bêtise.
« S’il bâille, c’est que je dois l’ennuyer avec ce que je dis…»

Il vaut mieux alors sortir de l’implicite et de l’interprétation et verbaliser en faisant des hypothèses sur ce qui est en train de se passer :

«Je te vois bâiller, j’ai l’impression que je t’ennuie avec mon discours.»

(Toujours utiliser le « je » et exprimer ce que vous ressentez).

L’autre peut confirmer ou infirmer en vous faisant part qu’il a passé une nuit blanche, par exemple.

Un exemple d’incongruence :
« Droopy » : “You know what? I’m happy.”
Ce chien de bande dessinée nous fait sourire lorsqu’il dit être content en exprimant la tristesse dans son attitude !

Le langage non verbal, c’est le langage de l’émotion qui est ressentie, interprétée.

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